dimanche 7 décembre 2008

En visite chez les poulets

Moissac, St Vincent la Châtre, le samedi 6 décembre 2008

Nous sommes une petite bande à nous réunir devant le pont aux roses, tandis que les tentes du Téléthon commence à s’agiter comme une ruche. Il est 8 h45. Le ciel est parfaitement dégagé. Je pars pour St Vincent, plus précisément à Moissac, où Jacky Menanteau élève quelques milliers de volailles… Les autres ont cherché à nous perdre en passant par Chail mais ils ont fait chou blanc (d’ailleurs, n’hésitez pas à demander les excellents choux de Sylvie et JP, ils en ont à … revendre !) : j’arrive un peu en retard, remis sur la voie par des marcheurs (encore le téléthon).

Gabriel, mon deuxième, est de bonne humeur : ce matin, papa l’emmène voir des bêtes, et il a déjà aperçu les dindons dans leur pré. Nous rejoignons le petit groupe de Béchaméliens autour de Jacky Menanteau, en passant entre quelques moutons que Gabriel me montre du doigt avec insistance. Nous allons passer une bonne heure et demie dehors à causer. La météo favorable, soleil et absence de vent, nous rend immédiatement bienveillants envers ce sympathique éleveur. « Et si la visite avait eu lieu durant cette semaine venteuse et détrempée ? » imagine quelqu’un.







Comme je ne connais strictement rien à ce genre de bestiole, bien que je me sois entraîné à imiter leur cri depuis la naissance de mes garçons, je trouve ça très instructif. Savez-vous, par exemple, que les volailles sont extrêmement sensibles au froid à leur naissance, si bien que les jeunes ne sortent pas avant l’âge de 5 semaines. Pendant cette période, Jacky fait progressivement baisser la température du local par paliers. La visite du lieu fermé est instructive : un système de canalisations qui me rappelle vaguement les huertas d’Espagne permet d’apporter l’eau aux poussins dans des godets ROUGES : les poussins aiment le ROUGE, explique Jacky. Mais pour que ces bipèdes au cerveau très développé songent à s’hydrater, on place une petite bille JAUNE à l’intérieur du godet ROUGE. Ainsi, le jeune oisillon joue avec la bille JAUNE, ce qui déclenche l’arrivée d’eau dans le godet ROUGE. Je n’ai pas osé demander si on avait expérimenter l’inverse au niveau des couleurs : un godet JAUNE contenant une bille ROUGE… A creuser.

Nous passons ensuite un long moment près des dindons. Je précise aux lectrices féministes qu’il s’agit d’un masculin pluriel purement grammatical : il y a autant de dindes que de dindons, de même que les poulets sont autant des poules que des coqs en devenir. Vous le saviez, vous ? Chez Jacky, ça se voit un peu, paraît-il. J’ai hoché la tête d’un air entendu quand il nous a montré la différence entre un dindon et une dinde, mais en fait je n’ai rien remarqué. Pour les jeunes coqs, ça va, c’est dans mes cordes.






Autre remarque très instructive : les dindons (et dindes, donc) sont plus rétifs à se laisser rentrer le soir (rapport aux renards). Notre éleveur utilise donc un balai ou une raclette pour les pousser sous les portes basses de leur poulailler. J’imagine la scène avec délice. Il faut revenir un soir et filmer ça ! « Et en plus, y en a qui ressortent par une autre porte » ajoute-t-il !

Voilà une matinée bien agréablement passée, qui se conclut autour d’un café dans sa cuisine. Chacun repart avec un bol d’air dans la tête, une promesse de bonnes odeurs dans nos cuisines et de la boue mêlée de fiente sur ses chaussures, surtout Caroline et Christiane, très légèrement chaussées pour l’occasion…


Pierre


lundi 1 septembre 2008

SAMEDI DES PATATES

Je vous le disais quand on y a gouté on y retourne...
Vous vous en doutez il s'agit du ramassage des pommes de terre chez Sylvie et Jean-Pascal.

Samedi dernier, donc le 30 août, nous nous sommes retrouvé encore plus nombreux que le samedi précédent à fouiller la terre à la recherche du précieux tubercule.





















































































Et faut pas croire quelles sont calibrées les pommes de terre de Sylvie et Jean-Pascal.



































Ouf !!! il était temps de terminer et de se mettre à l'ombre car le soleil était aussi de la partie.






























Pendant ce temps ça s'active fort aux fourneaux, chaleur écrasante garantie.















Devinez ce qui mijote sur le feu...
















Sylvie et Jean-Pascal nous avaient préparé une fois de plus un repas d'enfer. Merci encore à eux.















Bon samedi prochain on fait quoi ???


dimanche 31 août 2008

RAMASSAGE DE POMMES DE TERRE

Samedi 23 août dernier nous nous sommes retrouvés à plusieurs pour donner un p'tit coup de main à Sylvie et Jean-Pascal.















Quelques petites heures les mains dans la terre à ramasser ce qui nous servira à réaliser de bons petits plats dans les mois à venir.













































































Moments de travail mais aussi de détente... Le midi nous avons pu apprécier les talents culinaires de Sylvie et Jean-Pascal.

































Merci Sylvie et Jean-Pascal pour votre accueil.
Au moment du départ on se disait qu'on remettrait bien ça prochainement...

samedi 2 août 2008

MARCHE AU JARDIN chez Sylvie et Jean-Pascal

Sylvie Lemaître et Jean-Pascal Gamain avaient prévu d'organiser sur leur jardin un marché réunissant plusieurs petits producteurs bio ou non bio de la région le samedi 23 août de 9h à 16h30 (au lieu-dit "la Vinière", situé sur la commune de St-Léger-de-la-Martinière).

Mais la difficulté à mobiliser des producteurs à cette date les obligent à suspendre cette géniale idée.

Rassurez-vous, ça n'est que partie remise ....

Jean-Paul

samedi 5 juillet 2008

A la découverte du GIE ferme de Chassagne

Producteurs Bio de légumes secs, farines et huile en Charente

Nous avons été reçu le 12 janvier 2008 par François Peloquin, exploitant de la ferme de Chassagne, membre du GIE Ferme de Chassagne (groupement d'intérêt économique).

La bio à Chassagne : une longue histoire

La ferme de Chassagne (Villefagnan, 16), alors exploitée par le père de François, est en bio depuis 1968. A l'origine c'était une exploitation en polyculture élevage (brebis). Le remembrement a permis une réorganisation du parcellaire intéressante (toutes les parcelles sont regroupées autour de l'exploitation). Pour des questions d'environnement et de contraintes l'élevage a été arrêté.

Au niveau des champs, une diversification des cultures a été recherchée. Ceci est particulièrement important en bio, pour avoir une bonne rotation et limiter les problèmes sanitaires sans avoir besoin de traitements.

La ferme de Chassagne à également une activité d'accueil à la ferme et de table d'hôte.

En terme de commercialisation, une recherche d'autonomie s'est progressivement imposée. Objectif : maintenir la valeur ajoutée des productions sur l’exploitation.

Naissance du GIE

Ainsi le GIE a vu le jour, par l'association de plusieurs exploitations agricoles pour la commercialisation de leurs produits bio. Aujourd'hui il en regroupe 8.

Parallèlement aux cultures (légumes secs, céréales, oléagineux) qu’ils transforment en partie et dont ils commercialisent les produits par le GIE, les producteurs ont des productions diverses : fromages de chèvres, produits de la vigne, projet de poules pondeuses....

Le GIE assure pour l'instant essentiellement le tri, le stockage et le conditionnement des légumes secs, de l’huile de tournesol et des différents types de farine[1].

Chacun des membres du GIE participe au développement de la commercialisation. Ils se réunissent une fois par mois pour traiter des questions de fonctionnement courant.

Un des principaux débouchés est le réseau biocoop (grand sud ouest). Les produits du GIE y sont commercialisés sous le label "ensemble pour plus de sens" filière dite équitable et durable.

Le GIE s’est essayé à la commercialisation en grandes surfaces, mais devant les difficultés des relations avec ce réseau et la place accordée aux produits concurrents de grands groupes, ils ont arrêtés. La vente auprès de groupes locaux de consommateurs et en direct sur le magasin à la ferme se développe.

Projets à venir

Un des objectifs du GIE est d’augmenter la part de farine transformée sur l’exploitation. Le GIE fournit de la farine à plusieurs boulangers et deux projets de « boulangerie à la ferme » sont en cours, portés par les épouses de deux des exploitants.

Produits

Ainsi il est possible d'acheter au GIE :

l farine de blé T65, T80, T110, T150, épeautre, engrain,sarrasin en conditionnement 12 saces de 1kg ou sacs de 5 ou 25kg.

l lentilles vertes, pois cassés, pois chiches, flageolets, haricots blanc lingots, haricots rouges, haricots noirs, en conditionnement de 24 ou 12 boîtes de 500 gr ou sacs de 3 ou 25 kg,

l farine de pois chiches, farine de lentilles vertes (sacs de 3 ou 20 kg),

l huile de tournesol en conditionnement de 1 ou 5 L

Les farines d'engrain, sarrasin, pois chiches et lentilles vertes sont préparées sur commandes spéciales . Il est nécessaire d'anticiper (1 mois à l'avance).

Pour plus d’information :

GIE La Ferme de Chassagne®

16240 Villefagnan

Tél : 05 45 29 57 18 / Fax : 05 45 29 55 87

http://www.giefermedechassagne.fr/


[1] Pour l'instant la majorité de la farine commercialisée est transformée par le minoterie Frantz en Haute Vienne avec qui le GIE a des relations commerciales qu'ils jugent transparentes et équitables


Catherine.

jeudi 12 juin 2008

Un dimanche de derrière les fagots


Ce dimanche premier juin 2008, toute la bande de l’Assos’ Bêche à Melle s’était donnée rendez-vous chez Emmanuel Roux, au Quaireux (St Léger), pour un journée festive autour du fournil. L’idée était de rassembler tout le monde pour préparer (et déguster !) diverses recettes à base de pâte à pain. L’occasion aussi de faire plus ample connaissance avec les lieux et avec notre hôte-boulanger. Un reportage de votre envoyé spécial.


Nous sommes conviés dès 9h pour assister à la confection de la pâte à pain mais il pleut et nos jeunes enfants nous ont presque laissé dormir jusqu’à 8h… Nous n’enfourchons donc nos vélos qu’à 10h, quand la pluie a cessé. La route est peuplée de limaces et de rameaux arrachés par l’orage de la fin de nuit. Ca ruisselle dru vers St Thibault et Pied Pouzin. Moral inversement proportionnel à l’humidité.

Au Quaireux, seule Virginie nous a précédés. Elle a assisté à la préparation de la pâte, bercée par le concert des grenouilles de la mare voisine. Après 11h, les arrivées se multiplient. Où installer les tables et les tréteaux ? Après deux allers et retours, nous abandonnons finalement la grange pour braver le ciel noir et privilégier l’espace devant le fournil, plus convivial. L’apéritif est servi sous les gouttes. Nous sommes une trentaine d’adultes et une dizaines d’enfants qui piétinent les zones boueuses de leur bottes en caoutchouc.


A partir de midi, c’est l’effervescence. Notre boulanger favori prend en main les opérations …et ses pâtons. Sous sa direction, cinq ou six d’entre nous jouent les marmitons. J’en suis. Une fois les pâtes étalées au rouleau par Isabelle, Manu empoigne sa pelle et nous garnissons la pizza posée dessus en un temps moyen de 1 min 27 s 42/100. Les dialogues donnent à peu près ceci :

« Vas-y, étale carrément la tomate à la louche ! »

« Est-ce qu’on met des lardons en plus du jambon ? »

« Y a de la crème fraîche à finir, j’y vais ? »

« Pas trop de fromage : il faut en faire aussi qui ne soient pas noyées sous le gruyère ! »

« Oh, de celle-là, j’en voudrais bien une part. »

Nous admirons le professionnalisme de Manu, qui gère son espace circulaire de four sans perdre de place ni de temps, faisant tourner ses deux plateaux, surveillant la cuisson échelonnée de toutes ces bonnes choses : pitas garnies de farci à l’oseille ou de rillettes de canard (pour l’apéritif), flamkuches alsaciennes puis pizzas.

Dehors, le soleil a paru. L’atmosphère se réchauffe et les palais aussi, au contact des pizzas brûlantes … ou des apéritifs de grand’mère. Les enfants abandonnent le tracteur en plastique et se rapprochent des tables. Chacun picore des petits bouts de parts dans les pizzas posées à même la table. Je quitte le fournil au bout d’un temps pour rejoindre mes enfants. Impossible de tout goûter, il n’y en a pas deux pareilles. Quelle quantité ai-je mangé ? Je ne sais pas… « Quand on aime, on ne compte pas », dit quelqu’un.

Après les pizzas viennent les tartes aux fraises, estampillées « Coutineau » : c’est Hugues qui les a ramassées avec amour et dans l’humidité pour nous ce matin et Liliane qui a malaxé la pâte brisée en arrivant ici.

Plus tard, quand Manu quitte enfin sa pelle et ses gants, le soleil chauffe. Une douce léthargie s’installe. Quelques jeunes parents restent attablées devant leur café, ils ne surveillent plus leurs enfants tout en terminant négligemment un crumble aux pommes. D’autres ont cherché une place à l’ombre du marronnier, un peu plus loin. Une réunion s’improvise autour de la table de jardin prêtée par Danielle, la maman de Manu. Sylvie, maraîchère depuis peu, est venue en voisine nous rendre visite et la discussion s’engage sur l’élaboration d’une éventuelle AMAP avec elle.

Dans l’après-midi, les départs s’échelonnent comme les arrivées. « Ne repartez pas sans un bout de pizza : il en reste ! » Une douzaine d’irréductibles Gaulois refusent de rompre le charme et prolongent ce moment par une balade digestive autour du Quaireux.


Je reviens au Quaireux vers 19h : on a oublié un sac de vêtements de rechange des enfants. Arrivé chez lui, Manu me demande : « Eh, on recommencera ? »


Pierre.