lundi 18 juillet 2011

Le blog déménage !

Le blog de l'Assos' Bêche à Melle déménage à l'adresse suivante : http://blogs.paysmellois.org/lassosbecheamelle/

Celui-ci n'est donc plus mis à jour.
Merci de votre compréhension et au plaisir de vous retrouver !

jeudi 17 mars 2011

Le sang des Français imprégné aux pesticides

(article paru sur le site http://www.univers-nature.com)

Pour la première fois, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a publié les mesures de concentration biologique de plusieurs polluants de l’environnement, réalisées sur un échantillon représentatif de la population française. Correspondant à des substances chimiques présentes dans l’alimentation et/ou l’environnement, 42 biomarqueurs d’exposition ont été ciblés en fonction de leur toxicité et de l’exposition possible de la population. Ils incluent 11 métaux, 6 polychlorobiphényles (PCB) et trois familles chimiques de pesticides (organochlorés, organophosphorés et pyréthrinoïdes). Au cours des années 2006 et 2007, ces substances chimiques et leurs produits de dégradation (ou métabolites) ont été mesurés dans des prélèvements de sang, d’urine ou de cheveux, recueillis chez des personnes habitant en France métropolitaine et choisies aléatoirement.

Selon les conclusions de l’étude, les niveaux d’exposition de la population française aux 11 métaux dosés sont globalement bas, et similaires à ceux observés à l’étranger. Depuis l’étude réalisée chez les adultes en 1995, la concentration en plomb dans le sang a connu une baisse de l’ordre de 60 %. La concentration de mercure dans les cheveux est, quant à elle, supérieure à celles des Allemands et des Américains, mais inférieure à celles des Espagnols. Selon l’InVS, ces écarts s’expliquent par une consommation de poisson variable d’un pays à l’autre, le poisson représentant le principal apport de mercure par l’alimentation. De fait, la consommation de poisson est deux fois moindre en Allemagne et aux États-Unis qu’en France et supérieure en Espagne.

Comparés à ceux observés en Allemagne et aux Etats-Unis, les niveaux d’imprégnation aux pesticides varient selon la famille chimique de pesticides étudiée. Ainsi, les niveaux des pesticides organochlorés, dont le DDT ou le lindane, aujourd'hui interdits pour la plupart des usages, sont jugés globalement faibles. Seule exception, une substance provenant du paradichlorobenzène, encore récemment utilisé comme antimite ou désodorisant dans les toilettes, est mesurée à des niveaux très supérieurs en France. Par ailleurs, les niveaux de PCB (1) observés dans les organismes français s’avèrent plus élevés que dans la population allemande et quatre à cinq fois plus élevés que ceux de la population américaine ou néo-zélandaise. De même, 90 % de la population est contaminée par les organophosphorés, le niveau de métabolites de ces insecticides neurotoxiques mesuré dans les urines des Français étant similaires à ceux des Allemands et supérieurs à ceux des Américains. Enfin, concernant les pesticides pyréthrinoïdes, largement utilisés en agriculture, en horticulture, en usage domestique etc., les niveaux sont plus élevés que ceux observés aux États-Unis et en Allemagne.
A la lumière de ces résultats, l’Institut a estimé que : « Les causes des écarts observés entre l’imprégnation de la population en France et à l’étranger méritent d’être élucidées », afin de déterminer si celles-ci sont dues à des apports alimentaires ou à l’usage de produits.

Fin 2012, l’InVS lancera une enquête nationale de biosurveillance en vue de suivre les évolutions par rapport aux données de cette première étude, tout en l’élargissant à une centaine de substances dosées. Seront alors intégrés des polluants émergents ou appartenant à d’autres familles chimiques, à l’instar des perturbateurs endocriniens.
Cécile Cassier

1- Nuisibles et peu biodégradables, les polychlorobiphényles ou PCB sont classés parmi les polluants organiques persistants (POPS).

vendredi 4 mars 2011

La ronde des logos

Benoit Piron est arboriculteur bio en Deux-Sèvres (http://monsite.orange.fr/vergersdepirouette). Il est l'un des paysans avec lesquels notre groupe de consom'acteurs du Mellois a souhaité collaborer. Ainsi chaque année nous pouvons savourer ses délicieux fruits et jus de fruit en toute confiance (pommes, fraises, framboises ...).

Face à la multiplication des labels bio, Benoit Piron a rédigé cette article, en ligne sur le site www.reseau-fermier.com

La ronde des logos

Bio, non bio, vrai bio, faux bio, aujourd'hui l'agriculture biologique est devenue tellement un phénomène de mode que l'on ne sait même plus quels produits nous assurent une alimentation saine. Tout le monde cherche le profit et qu'importe la méthode, pourvue que celle-ci rapporte de l'argent. Par ce courrier je vais tenter d'aider nos consommateurs à mieux comprendre ce « bio » que l'on construit en masse et que l'on veut absolument voir sur toutes nos tables en vous racontant mon histoire. C'est en tant que producteur mais aussi comme technicien arbo, que je vais essayer de vous éclairer en vous parlant des fruits bio que l'on trouvera bientôt et de plus en plus dans nos assiettes. Installé depuis 2003 en Arboriculteur Biologique sur un verger déjà en bio depuis plus de 10 ans, seul producteur de fruits bio de la région, j'avais le sentiment d'être au départ un peu « l'unique » et l'écolo que tous les arboriculteurs regardaient en rigolant. Bref, avec le temps et à ce jour, ces derniers reconvertissent une partie de leur verger en bio ou plantent de nouveaux vergers. Jusque là rien à dire, et je me suis même trouvé satisfait que d'autres arbo prennent conscience de nos systèmes de production ; c'était pour moi la clef de la réussite : un message enfin compris. Erreur ou naïveté de ma part ; ces arboriculteurs convertis en partie n'ont que faire de la bio, seule la niche commerciale les intéressent. Pour cela, ils se regroupent auprès de centres techniques de productions et plantent des hectares de vergers bio intensifs. Ces vergers bio comptent entre 2000 et 3000 arbres par hectare dans le but d'obtenir des rendements 3 fois plus élevés (60T/Ha) qu'un verger bio traditionnel (20T/Ha), ceci est le symbole même de la spéculation et du business financier. Qu'importe la bio et son éthique, le principal est de faire du bio à n'importe quel prix, quelques soit les méthodes employées. Ces vergers subiront 60 à 80 interventions phytosanitaires (autorisés au cahier des charges bio), soit en moyenne 2 traitements par semaine. Sachez également que malgré leur autorisation, de nombreux produits sont nocifs pour la santé humaine et font mourir un grand nombre d'auxiliaires utiles aux cultures ; heureusement que la roténone vient d'être retirée ! Il est évident qu'en densifiant les populations, les arbres seront plus sensibles aux facteurs extérieurs et comme la production de fruits est très technique, ces traitements sont quasi obligatoires. Ma question est alors la suivante : avec de telles méthodes et de telle autorisation, l'arboriculture bio sera-t-elle plus dangereuse pour l'homme et notre environnement que la production fruitière intégrée qui utilise des insecticides spécifiques (acaricides, aphicides?) et avec un cahier des charges relativement homogène entre tous les pays, contrairement à celui de la bio ? Ainsi, vous verrez donc des vergers palissés avec de grands poteaux, des filets nylon au dessus des pommiers pour lutter contre la grêle, des systèmes s'arrosage très performant et intempestifs comme dans les vergers du conventionnels. Mais je ne jette pas la pierre à ces producteurs qui sont aujourd'hui dans une crise arboricole très grave et que cette opportunité au bio est un bel échappatoire. On leur tend la perche alors ne les accusons pas de s'engouffrer dans la brèche. Où allons-nous ? Quel est ce bio « chimique » que l'on construit ? Est-ce vraiment cela la bio que l'on souhaite ? Production intensive, diminution de nos ressources en eau, etc. Avons-nous perdu notre éthique et nos convictions de l'agriculture biologique.
Pour cela, je suis satisfait que la FNAB, nous est sortie depuis le 1er juillet un nouveau logo bio : « Bio Cohérence ». Sans cette nouvelle appellation, je pense que je ne serais pas resté en AB et me serais orienté vers la « Biodynamie » afin de me différencier de ces arboriculteurs bios intensifs. « Demeter » était pour moi, une des solutions. Maintenant ce logo est tout nouveau, il faut le laisser prendre ses marques et j'espère qu'il nous aidera (les vrais arbo bio) à nous défendre et surtout à garder notre image, notre philosophie et notre éthique. Mon seul regret est juste celui de devoir une nouvelle fois se justifier en payant pour simplement dire « je suis plus bio que le bio ». Les consommateurs vont encore une nouvelle fois être perdus avec ce nouveau label, mais comprenez bien que je ne peux pas vendre mes fruits sous la même étiquette que ces producteurs bio intensifs. Nous n'avons d'une part pas du tout les mêmes fruits mais n'avons surtout pas la même approche de l'agriculture biologique. Il fallait absolument se démarquer et je remercie la FNAB de nous aider dans cette démarche?.

jeudi 24 février 2011

OGM : entre promesses non tenues et doutes croissants

(article de Cécile Cassier paru sur le site http://www.univers-nature.com)


Selon un nouveau rapport de la Fédération Internationale des Amis de la Terre, intitulé « Qui tire profit des plantes GM ? Une industrie construite sur un mythe », la culture des plantes génétiquement modifiées (GM) est en perte de vitesse en Europe. D’une part, le nombre d'interdictions augmente. Ainsi, sept Etats membres maintiennent une interdiction contre le maïs GM de Monsanto et trois ont interdit la pomme de terre GM de BASF immédiatement après son autorisation au printemps 2010. En outre, pour la première fois, cinq Etats membres ont poursuivi la Commission européenne pour avoir autorisé une plante GM. En augmentation, l’opposition des citoyens aux OGM atteint désormais 61 % dans l’ensemble de l’Union européenne.
Au regard de quoi, la surface cultivée en OGM continue de diminuer. Selon le rapport, moins de 0,06 % des champs européens sont plantés d'OGM, soit une baisse de 23 % par rapport à 2008.

Ces réticences ne s’expriment pas qu’en Europe. En Amérique du Sud, bien que très pro-OGM, les gouvernements sont contraints de prendre des mesures pour atténuer les impacts causés par dix années de culture GM et les coûts croissants qui les accompagnent. Ainsi, le gouvernement brésilien a lancé un programme de soja sans OGM afin de faciliter l’accès des agriculteurs à des semences non-OGM. En Argentine, de nouvelles études ont démontré que le glyphosate, « l'herbicide utilisé sur la majorité des OGM dans le monde », pouvait avoir de graves répercussions sur la santé humaine. Symptomatiques d’une inquiétude grandissante, certains districts se sont déclarés « zones sans OGM » en Uruguay.

Selon le rapport, les OGM s’avèrent être un échec à tous les niveaux. Non seulement ils portent atteinte à l’environnement et à la santé humaine, mais ils génèrent également des coûts qui démentent les promesses tenues initialement pour justifier leur développement. Les compagnies de biotechnologies font désormais la promotion de nouvelles générations de plantes GM comme solution pour remplacer les OGM existants, qui ont échoué à contrôler les mauvaises herbes et à réduire l'usage des pesticides. Ainsi, une nouvelle génération de plantes GM conçues pour favoriser l'utilisation de pesticides dangereux, comme le Dicamba et le 2,4D, est actuellement prête pour une commercialisation aux Etats-Unis. Ne voulant pas admettre l’échec, les compagnies de biotechnologies se mettent en quête de nouveaux marchés en Afrique, avec l’appui du gouvernement américain. En illustre la Fondation Gates qui, s’étant portée acquéreuse d’actions de Monsanto, n’hésite pas à financer généreusement des projets agricoles en Afrique.

Référent OGM des Amis de la Terre France, Christian Berdot voit les OGM comme une aberration qui déleste les petites communautés rurales de leurs terres et les empoisonnent à grands renforts d’herbicides. Selon lui : « Soutenir encore les plantes GM aujourd'hui, c'est faire passer les intérêts de quelques grandes firmes internationales avant l'intérêt de ses concitoyens, des agricultures nationales et de l'environnement ».
Cécile Cassier

jeudi 10 février 2011

achat collectif de 14 hectares de terres agricoles





Le collectif Alterfoncier s'est constitué en Sud Deux-Sèvres en vue de l'achat collectif de 14 hectares de terres agricoles situées à St Vincent la Châtre, afin d'y permettre l'installation de projets agricoles respectueux de l'environnement. Cette action est menée avec le mouvement Terre de Liens, qui agit depuis plusieurs années pour l'accès à la terre et accompagne des projets d'installation.


L'Assos' Bêche à Melle soutient cette initiative impulsée par Étienne Gautreau, éleveur bovin en conversion bio et producteur partenaire de l'association. Cette action devrait en effet contribuer à l'implantation durable sur le territoire de projets en agriculture biologique.


Pour mieux connaître ce projet, plusieurs rendez-vous :


Réunion publique le mardi 15 février à 20h30 à Melle (salle du Tapis Vert) :

L'agriculture de demain, ça nous concerne aujourd'hui !

L'exemple de Terre de Liens et du projet Alterfoncier, ou pourquoi des habitants s'engagent pour soutenir des projets agricoles.


Jeudi 24 mars à 20h30 au Méliès (à Melle) : Projection du film Small is beautiful d'Agnès Fouilleux, avec Cinémel, suivie d'une présentation et d'un débat autour du projet Alterfoncier.


Vous pouvez également retrouver toutes les informations sur le projet Alterfoncier sur http://blogs.paysmellois.org/alterfoncier


samedi 22 janvier 2011

Au four et aux moules, hein !

Le 17 décembre, dans la chaleur et les bonnes odeurs du four à pain où venaient de cuire les pains d'Emmanuel Roux, du fournil de "Derrière les fagots", nous avons eu le plaisir de préparer et enfourner des petits sablés croustillants.
Une première ouverture au public du four de l'association "Derrière les fagots" réussie.

Ces ateliers auront lieu une fois par mois et seront ouverts à tous les adhérents de l'association "Derrière les fagots" (10€ l'adhésion). Le principe: chacun amène sa pâte, on l'étale, la découpe et la dispose sur des plaques de four puis on enfourne dans le four à pain pour utiliser la chaleur encore bien présente après 2 fournées de pain.

En résumé, c'est une manière de concilier convivialité, gourmandise et économies d'énergie.